Spectacle : Les autres

L’incroyable développement des réseaux sociaux, considérés comme la quatrième révolution d’Internet, a profondément modifié les relations humaines. 

Aujourd’hui nos enfants sont les premiers acteurs de ce monde virtuel. Comment leur redonner goût au palpable, au vivant. Mettre à jour leurs sens. 

Nous sommes faits de chair et d’os et la tendresse peut difficilement se partager par écran interposé. Entre envie de partager une danse et de vivre tout simplement avec les autres, nous allons les amener à découvrir autrement le monde virtuel. 

Tout en rassurant les enfants par des choses qu’ils leur sont familières : l’image vidéo par l’intermédiaire de Baptiste Klein ; nous allons entrer dans leur univers et les faire voyager dans le nôtre afin qu’ils puissent rêver comme des enfants 

« La joie d’exister, c’est le bien suprême, le goût de la vie de tous les jours. La joie d’exister s’accompagne d’une espèce de légèreté. La joie d’exister, c’est comme l’intelligence qui n’a rien à voir avec l’aptitude du cerveau. » Pierre Rabbi.  

Le parti pris de la scénographie est de créer un espace de jeu pour que le solo de Natacha se transforme en ballet autour du mat de Fabien. Les ballons font partie prenante de la chorégraphie, rendent difficile la danse, contraignent les déplacements. Impersonnel, froid, uniforme, volatile, il est autant l’ami Facebook que le voisin de métro : les autres. Mais sa forme ronde et charnelle donne à voir une relation tendre entre la danseuse et ses partenaires de jeu. Tel Pascal, dans le film « Le ballon rouge » d’Albert Lamorisse, Natacha et Fabien se lient d’amitié avec les ballons pour créer une chorégraphie unique. La versatilité des ballons impose une dose d’improvisation dans la danse rendant celle-ci fragile et singulière.  

Ils deviennent aussi support de nos écrans, de nos mots, sous forme de bulles lévitant dans un espace virtuel. La vidéo est le reflet du monde abreuvé d’images provenant de toute la planète. La vidéo donne une personnalité aux ballons qui sortent de leur sérialité, uniformité.